Encrier en marqueterie de palissandre, incrusté de fleurs en érable et sycomore teinté, os de mouton

18.000 

France, époque Louis XIV
Palissandre, incrusté de fleurs en érable et sycomore teinté, os de mouton

Catégorie :

France, époque Louis XIV
Palissandre, incrusté de fleurs en érable et sycomore teinté, os de mouton

De forme rectangulaire, cet encrier présente quatre côtés droits, trois compartiments à godets (encre, cuvette à éponge et sable de séchage) ainsi qu’un compartiment incurvé à tranches en demi-cercle. La marqueterie élaborée présente sur les faces principales un décor de feuillage agrémenté de fleurs et fleurettes en différentes essences de bois ou en corne encadrant des volutes sommées d’une fleur. Les côtés comportent un décor similaire plus court, centré par des feuillages déployés. Les quatre côtés sont cernés de filets de bois clairs et des entrelacs au subtil jeu d’ombre courent sur les encadrements des compartiments. Le compartiment principal incurvé présente un riche bouquet de fleurs au-dessus d’un mascaron d’où partent divers feuillages et fleurettes. De part et d’autre de ce bouquet, deux personnages viennent ajouter au dynamisme de l’ensemble. Sur la gauche, un homme empanaché semble marcher en cadence au son de l’instrument dans lequel il souffle tandis que, sur la droite, une jeune femme, lui faisant face, se balance sur une guirlande alternant fleurons en corne naturelle et petits ronds en corne teintée de vert.

L’art de la marqueterie florale

Les marqueteries florales présentes sur cet encrier s’inspirent directement de motifs mis en œuvre par les peintres de fleurs en vogue à l’époque, montrant en toute saison d’abondantes floraisons. Cet intérêt, conjugué à la « tulipomanie » hollandaise, est à l’origine de la mode des décors de fleurs sur le mobilier et les objets d’art. D’abord développée par des artisans comme les Hollandais installés à Florence, Dirk Van Rijswijk ou Jan Van Mekeren (1658-1733), elle gagne ensuite les ateliers français dont celui de Pierre Gole qui est, dès 1650, l’un de ses principaux propagateurs. Mêlant différentes essences de bois, parfois teintées de vert ou légèrement brûlées, cette technique permet de donner de la profondeur à l’ensemble de cette marqueterie, qui est d’un naturalisme particulièrement remarquable. La présence d’un mascaron dans la partie centrale et de deux personnages en mouvement est particulièrement pittoresque.

Bon état de conservation

Informations complémentaires

Poids 3,350 kg
Dimensions 38,2 × 28 × 7,5 cm